1968
"LE
SOLEIL NOIR"
(33
tours)
1969
- Live
"UNE
SOIREE AVEC BARBARA"
(double-33
tours)
1974
BARBARA
(45
tours)
1978
- Live
"A
L' OLYMPIA"
(double-33
tours)
1986
COFFRET
3 DISQUES -1
1987
- Live
"CHATELET
87"
(double-33
tours)
1988
- Live
"AU
CHATELET"
(video)
1991
BARBARA
MASTER SERIE -1
1992
"MA
PLUS BELLE HISTOIRE D' AMOUR C'EST VOUS" -6
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J'
ai eu tort, je suis revenue,
Dans
cette ville, au loin, perdue,
Où
j' avais passé mon enfance,
J'
ai eu tort, j' ai voulu revoir,
Le
côteau où glisse le soir,
Bleu
et gris, ombre de silence,
Et
j' ai retrouvé, comme avant,
Longtemps
après,
Le
côteau, l' arbre se dressant,
Comme
au passé,
J'
ai marché, les tempes brûlantes,
Croyant
étouffer sous mes pas,
Les
voix du passé qui nous hantent,
Et
reviennent sonner le glas,
Et
je me suis couchée sous l' arbre,
Et
c' était les mêmes odeurs,
Et
j' ai laissé couler mes pleurs,
Mes
pleurs,
J'
ai mis mon dos nu à l' écorce,
L'
arbre m' a redonné des forces,
Tout
comme au temps de mon enfance,
Et
longtemps, j' ai fermé les yeux,
Je
crois que j' ai prié un peu,
Je
retrouvais mon innocence,
Avant
que le soir ne se pose,
J'
ai voulu voir,
La
maison fleurie sous les roses,
J'
ai voulu voir,
Le
jardin où nos cris d' enfants,
Jaillissaient
comme sources claires,
Jean,
Claude et Régine et puis Jean,
Tout
redevenait comme hier,
Le
parfum lourd des sauges rouges,
Les
dahlias fauves dans l' allée,
Le
puits, tout, j' ai retrouvé,
Hélas,
La
guerre nous avait jetés là,
D'
autres furent moins heureux, je croix,
Au
temps joli de leur enfance,
La
guerre nous avait jetés là,
Nous
vivions comme hors-la-loi,
Et
j' aimais celà, quand j' y pense,
Oh
mes printemps, oh mes soleils,
Oh
mes folles années perdues,
Oh
mes quinze ans, oh mes merveilles,
Que
j' ai mal d' être revenue,
Oh
les noix fraiches de Septembre,
Et
l' odeur des mûres écrasées,
C'
est fou, tout, j' ai tout retrouvé,
Hélas,
Ils
ne faut jamais revenir,
Au
temps caché des souvenirs,
Du
temps béni de mon enfance,
Car
parmi tous les souvenirs,
Ceux
de l' enfance sont les pires,
Ceux
de l' enfance nous déchirent,
Vous,
ma très chérie, ô ma mère,
Où
êtez-vous donc, aujourd'hui,
Vous
dormez au chaud de la terre,
Et
moi, je suis venue ici, pour y retrouver votre rire,
Vos
colères et votre jeunesse,
Mais
je suis seule avec ma détresse,
Hélas,
Pourquoi
suis-je donc revenue,
Et
seule, au détour de ses rues,
J'
ai froid, j' ai peur, le soir se penche,
Pourquoi
suis-je venue ici, où mon passé me crucifie,
Elle
dort à jamais mon enfance... |