1972
"AMOURS
INCESTUEUSES"
(33
tours)
1992
"MA
PLUS BELLE HISTOIRE D' AMOUR C'EST VOUS" -9
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Tendu
de crêpe, au crépuscule,
Flanqué
d' un grand noir majuscule,
Au
zénith profond de minuit,
Il
avance dedans la nuit,
Le
bourreau, le bourreau,
Moi,
je le nargue lentement,
Comme
un jour d' hiver au printemps,
Comme
la toute dernière gelée,
Sur
l' avant-garde de l' été,
Ce
bourreau, ce bourreau,
Car
moi je vis, comme un printemps,
Qui
en sait peu, qui ne sait pas,
Car
moi je vis, comme un éclat,
De
feu d' amour en feu de joie,
Et
tant pis si de temps en temps,
Il
neige un peu sur mes printemps,
Je
sais bien que certains matins,
Il
y a des fleurs de chagrin,
Flanqué
de son grand M majuscule,
Tendu
de crêpe au crépuscule,
Au
zénith profond de mes nuits,
Il
avance dedans ma vie,
Le
bourreau, le bourreau,
Il
connaît très bien son chemin,
Tous
les chiens lui lèchent la main,
Il
connaît très bien son chemin,
Tous
les chiens lui lèchent la main,
Au
bourreau, au bourreau,
Mais
moi je vis, comme un printemps,
Qui
sait très bien, qui prends son temps,
Mais
je vis en attendant,
Le
temps qu' il me reste de temps,
Et
bien sûr, que de temps en temps,
Il
a neigé sur mes printemps,
Mais
je n' ai pas, dans mon jardin,
Que
des fleurs couleur de chagrin,
Quand
se pose le crépuscule,
Vêtue
d' un grand noir majuscule,
Gantée
d' un velours noir qui luit,
Moi,
je m' en vais vivre ma vie,
Sans
bourreau, sans bourreau,
Tout
en le narguant lentement,
J'
aurais cueilli tous mes printemps,
J'
aurais vécu d' avoir aimé,
J'
aurais tout pris, tout partagé,
Sans
bourreau, sans bourreau,
Il
peut venir au crépuscule,
Flanqué
de son M majuscule,
Au
dernier souffle de ma vie,
Il
ne prendra qu' un corps sans vie,
Il
ne prendra qu' un corps sans vie,
Le
bourreau, le bourreau, le bourreau... |